Les marchés boursiers occidentaux ont reculé de plus de 10% au cours du mois d’octobre. Les raisons couramment invoquées sont la hausse des taux d’intérêt américains, le rejet du budget italien, les difficultés liées au Brexit et la crainte d’un ralentissement mondial en raison des tensions commerciales sino-américaines. L’éventualité d’un ralentissement économique généralisé doit naturellement conduire l’investisseur à s’interroger : soubresaut ou fin de cycle ?
les indices boursiers depuis octobre 2013 (devises locales)
La période que nous vivons ne ressemble pas à la fin d’un cycle économique qui se caractériserait par un ralentissement économique marqué au niveau mondial.
Nous sommes entrées dans un régime de plus grande volatilité caractérisé par des corrections de plus en plus fréquentes, ce qui est la marque d’un cycle avancé.
Les taux américains sont encore bien trop bas pour avoir un effet de frein économique aux Etats-Unis. Il n’en reste pas moins que la FED va continuer à les augmenter, ce qui fait grimper le coût des capitaux et des investissements. Ce nouvel environnement pénalise les économies les plus fragiles. Les pays émergents en ont souffert. On commence aussi à constater des effets sur les obligations, notamment les « hauts rendements » (high yield). En Europe, les petites et moyennes capitalisations ont été les plus touchées.
A court terme, un rebond semble possible, surtout sur les poches qui ont été les plus impactées. La tendance de long terme semble plus difficile à discerner.
La prudence semble de mise, ainsi qu’une grande réactivité.